Entretien avec Manon Loquay. Actuellement en phase de reprise, la pivot du NAHB se confie, avec franchise, sur cette saison particulière à plus d’un titre.
- Manon, un peu moins de 7 mois après votre opération, (opération du genou le 30 Septembre dernier), où en êtes-vous de votre processus de rééducation ?
Écoutez ça va. Je vois le bout du tunnel là. J’ai repris progressivement les entraînements, d’abord individualisés, puis avec le groupe . Au départ, cela se faisait sans contact mais, cette semaine, cela s’est grandement intensifié. Depuis mi-mars, j’ai intégré le travail avec ballon dans ma rééducation.
- J’ai vu sur Instagram que vous étiez proche de la gardienne péageoise Camille DEPUISET lors de votre séjour en centre de rééducation . Entre blessées de longue durée, y’a t-il un lien particulier qui s’installe, que vous ne retrouvez pas ailleurs ou est-ce simplement une question de circonstances ?
Effectivement, se retrouver avec une handballeuse ça aide et ça rapproche même si je ne connaissais pas personnellement Cam’ (Camille DEPUISET, elle aussi blessée au genou) auparavant. Après, il y avait aussi beaucoup d’autres athlètes au CERS (Centre Européen de rééducation du sportif) de Capbreton, où j’ai suivi mon processus de rééducation.
- J’ai appris que vous faisiez tout pour revenir dès la fin de cette saison. Est-ce toujours un objectif ?
C’était effectivement mon objectif initial. Là, l’objectif est vraiment d’être prête sur le plan physique. Je ne sais pas si je serai prête avant la fin de saison mais c’est sûr que si l’opportunité se présente, je n’hésiterai pas (rires).
- Sur un plan plus global, comment jugez-vous les performances de la « Team Roses » cette saison ? Peut-on évoquer ensemble les 3 compétitions dans lequel le club est engagé ?
On peut commencer par la Coupe d’Europe ? C’est ce dont on parle le plus je pense (sourire). C’est historique, une première pour le NAHB. On fera le maximum pour bien y figurer. En Coupe de France, j’espère qu’on pourra battre Nice samedi (18 h00, à Mangin-Beaulieu) pour aller jouer la finale à Créteil. Ce n’est pas à Bercy cette année malheureusement…En Championnat, on a connu des faux-pas qui nous pénalisent. C’est dommage mais rien n’est perdu pour aller chercher une place européenne. Il ne va pas falloir beaucoup se louper (sourire).
- Quel est votre regard sur le calendrier déséquilibré cette année entre accumulation de matchs et longues périodes sans compétition ?
Je sais que ça fait beaucoup parler au sein du syndicat des joueurs… Il y a une vraie problématique de préservation de la santé physique des acteurs. Après, je pense également que l’on n’a pas tellement le choix. On essaye de faire au mieux dans cette saison particulière.
- La saison prochaine, vous serez associée au pivot à la joueuse de Fleury-les-Aubrais, Oriane ONDONO. Comment caractériseriez-vous ce binôme ? Vous attendez-vous à de grands changements tactiques quant à la relation au pivot qu’ont pu connaître Gordana MITROVIC et Kaba GASSAMA cette année ?
En réalité, je pense qu’on sera 3 puisque Gordi (Gordana MITROVIC) devrait garder le double-poste (à la fois pivot et arrière). J’ai une très bonne relation avec elle : on s’entraide beaucoup. Je ne connais pas personnellement Oriane mais je ne doute pas qu’il en sera de même.
- Avec votre œil un peu extérieur cette saison, dans quels domaines le club a-t-il le plus progressé cette saison, selon vous ? Quelles seraient les marges d’améliorations à apporter pour la saison prochaine ?
Pour les points positifs, je dirais la séparation du club entre une Société pour le secteur pro et la section « amateur » qui reste associative. C’est un gros point à noter, il me semble. Après, bien sûr, il y a le fait de jouer un Final Four européen historique.
Sinon, le principal point d’amélioration pour la saison prochaine serait de ne plus faire ces petites erreurs en championnat et ainsi de montrer qu’on fait définitivement partie du Top 3 en France !